Certaines mamans rêvent d’allaiter, d’autres se posent des questions. Pour ma part, j’ai choisi d’allaiter principalement pour les bienfaits du lait maternel, reconnu pour être parfaitement adapté aux besoins du nourrisson. Mais il est essentiel de rappeler que l’allaitement doit rester un choix personnel : il n’y a aucune raison de culpabiliser si vous ne souhaitez pas allaiter. Ce qui est bon pour vous l’est aussi pour votre enfant.
À la maternité, on m’a expliqué que le bébé devait téter fréquemment pour favoriser la montée de lait, qui survient généralement entre le 2ᵉ et le 3ᵉ jour après l’accouchement. Le liquide produit avant cette montée s’appelle le colostrum, riche en nutriments et en anticorps.
Malheureusement, dès les premiers jours, j’ai rencontré des difficultés : j’avais peur d’étouffer mon bébé contre mon sein, ce qui a conduit à une mauvaise position et à des crevasses sur le sein gauche. Cette douleur persistante a marqué le début d’un allaitement compliqué. De plus, ma production de lait limitée amenait mon bébé à réclamer très fréquemment (environ toutes les 1h30).
Un symptôme dont on parle peu : les sueurs nocturnes ! Chaque nuit, je me réveillais trempée, obligée de dormir avec une serviette pour protéger les draps. Cette sensation désagréable, semblable à un état fiévreux, était due aux montées de lait. Ajoutez à cela la fatigue des premières semaines… le cocktail n’était pas simple à gérer.
J’ai décidé de tirer mon lait pour pouvoir donner le biberon en complément de l’allaitement au sein. Cela m’a permis de passer le relais à mon conjoint pour certaines tétées, notamment le soir. Toutefois, à la maternité, il est souvent déconseillé de tirer son lait trop tôt, pour éviter que bébé ne se détourne du sein. J’ai attendu deux semaines avant de commencer, puis j’ai introduit du lait en poudre en complément sans que cela ne perturbe ma fille : elle a accepté à la fois le sein et le biberon.
En revanche, j’ai fait le choix d’un tire-lait non portable, ce qui m’a contrainte à rester immobile pendant de longues minutes plusieurs fois par jour, en plus des tétées. Cela a accentué ma fatigue.
Malgré ces difficultés, l’allaitement m’a offert de merveilleux moments : un lien unique avec mon bébé, la magie de calmer ses pleurs instantanément, la fierté de pouvoir le nourrir moi-même. J’ai également eu la chance que mon lait convienne parfaitement à ma fille, qui n’a jamais souffert de coliques.
L’allaitement est un choix intime qui ne doit jamais être une source de pression. Faites ce qui vous semble juste : allaiter, donner le biberon, ou opter pour un mixte. Votre bien-être est essentiel, car un parent serein est ce qu’il y a de mieux pour un bébé heureux.
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